Quelle joie pour moi d'interviewer Monia.
Elle a été l'une de mes premières découvertes en tant qu'auteur autoédité. Elle m'a fait confiance lorsqu'elle a proposé la lecture de sa première nouvelle "Dangereuses apparences" et depuis notre chère Monia a fait du chemin. Après avoir autoéditée son premier roman "L'affaire Bella Rosa - une enquête de Mélina Corneille", j'ai souhaité en savoir plus sur son parcours.
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Monia Boubaker, « L’affaire
Bella Rosa, une enquête de Mélina Corneille » est ton premier roman.
Comment l’idée ou l’envie est venue de te lancer dans cette incroyable aventure
qu’est l’écriture d’un roman ?
C’est réellement après avoir écrit
ma nouvelle « Dangereuses apparences », et les avis positifs des
lecteurs qui m’ont énormément encouragée, que j’ai eu envie de me lancer dans
un écrit plus long, en approfondissant le personnage de Mélina. J’avais très
envie de tenter cette nouvelle aventure !
Quels sont
tes auteurs préférés ? Y en a-t-il un ou plusieurs qui t’ont inspirée ?
Il y a en a
plusieurs : Mary Higgins Clark, Jonathan Kellermann, Michael Connelly,
Shamini Flint, Patricia MacDonald, Linwood Barclay, Harlan Coben... Il y a
aussi Chitra Banerjee Divakaruni en littérature indienne, qui a réveillé cette
envie profonde d’écrire qui était en moi depuis très longtemps, et Michel
Bussi, qui a été le déclencheur ! C’est suite à la lecture de « Ne
lâche pas ma main » que j’ai énormément aimé et qui a provoqué un vrai
déclic, que je me suis véritablement lancée dans le genre que j’affectionne
depuis toujours : le roman policier. D’abord dans un concours de
nouvelles, avec « Dangereuses apparences », puis avec « L’affaire
Bella Rosa ». Tous ces auteurs m’inspirent, jour après jour, lecture après
lecture, chacun avec leur propre style. Ce sont des modèles pour moi.
Quelles sont
ou qui sont tes inspirations ?
En premier,
je dirais mes voyages. J’en ai fait beaucoup avec ma moitié et c’est vraiment
le lieu, sa découverte ; et l’atmosphère qu’il dégage, l’ambiance qui y
règne, qui m’inspirent déjà quelques idées d’histoires. Après, il y a bien sûr
les personnes que je rencontre, dans la vie de tous les jours ou durant mes
voyages. Des personnalités ou situations particulières, des détails comme des
habitudes, des manies... Je suis aussi très sensible à ce que dégage chaque
personne, ensuite, mon imagination fait le reste... !
Et quel est
ton roman préféré ?
Ah !
Très difficile cette question ! Côté polars, « Ne lâche pas ma
main » de Michel Bussi, bien évidemment, et puis, restent quand même en
très bonne position derrière « L’appel du Coucou » de Robert
Galbraith et « Défendre Jacob » de William Landay. Côté littérature
indienne, une littérature que j’aime beaucoup, « Ma sœur, mon Amour »
de Chitra Banerjee Divakaruni, reste mon grand coup de cœur.
Quelles sont
tes méthodes pour écrire ? Prépares-tu tes chapitres ? Tes
personnages sont-ils créés en amont ?
J’aime
effectivement créer mes personnages en amont, du moins, un minimum. C’est
durant l’écriture que les personnages se définissent plus en détail ;
finalement, c’est comme si eux et moi, on apprenait à se connaître ! :)
Pour l’histoire,
j’écris une sorte de grand résumé (début, indices, rebondissement, fin) puis me
prépare un plan constitué de notes ou de post-it qui détaillent les éléments/événements
clés, les dates ; c’est à ce moment que je peux vérifier la cohérence de l’histoire,
de l’intrigue. Cette ligne directrice établie, je me lance dans l’écriture. Je
ne prépare pas mes chapitres, je les crée au fur et à mesure ; je rentre
complètement dans l’histoire et me laisse porter par mon inspiration, mon
intuition. Pour « L’affaire Bella Rosa », des éléments se sont
ajoutés naturellement à différents stades de l’écriture. Je laisse aller ma
plume, je ne me sens pas à l’aise avec un plan trop carré.
Sur quels
supports travailles-tu ?
Quand j’ai
une idée, il faut que je la note dans la seconde ! Alors j’ai un carnet de
notes dans mon sac, et s’il n’est pas à portée de main, j’écris sur mon téléphone,
sur des post-it, feuilles de papier... La difficulté est donc de regrouper
toutes les données ! :)
Je crois
savoir tu vis vers la côte bordelaise avec ton amoureux et que tu
travailles avec des enfants. Quand et comment t’organises -tu pour écrire ?
Si je note
mes idées sur le moment et sur le support que j’ai à portée de main ; pour
écrire réellement et me lancer dans une histoire, par contre, j’ai besoin d’être
chez moi, au calme, assise dans mon canapé, un mug de thé à proximité :) J’ai
la chance de travailler dans une école maternelle, un travail qui me plaît
beaucoup et qui en plus me laisse mes mercredis de libres. Alors même si cette
journée est particulièrement chargée pour moi, je m’octroie toujours au moins 2
heures pour écrire, que ce soit pour le blog ou pour un projet d’écriture plus
personnel comme une nouvelle ou un roman.
Tu as créé également
ton site « Ô hasard des mots », que peut-on trouver dedans ?
Ô hasard des
mots est mon blog littéraire ; j’y
présente des livres que j’ai aimés, des créateurs qui réalisent des objets
autour du livre (marque-pages, carnets, livres transformés en sacs à main ou
encore en sculptures) ; des librairies originales que je découvre au gré
de mes balades ou de mes voyages, des interviews d’auteurs... Dans la rubrique
« Ma plume », je présente aussi tous mes écrits.
Et la suite
Monia ; un autre roman ou nouvelle en tête ? Envie de continuer
avec Mélina ou alors de partir sur autre chose ?
En fait, j’ai
bien envie de continuer avec Mélina Corneille ! J’ai déjà en tête le lieu
de la prochaine histoire, et note actuellement quelques idées d’intrigues. Mais
avant de me lancer dans une deuxième enquête, j’attends un peu de voir si ce
personnage est apprécié par les lecteurs, et s’ils aimeraient le voir dans une
seconde aventure.
Tu es une
auteure autoéditée. Ton premier roman est sorti en format numérique via la
plateforme d’autoédition Librinova. Pourquoi ce choix ?
Pour ma
première nouvelle, j’avais déjà travaillé avec Librinova et j’avais vraiment
apprécié la collaboration avec cette équipe passionnée, dévouée et très
sympathique. Je suis une grande passionnée, motivée, positive, et je retrouvais
tous ces côtés-là dans l’équipe Librinova. Je trouve qu’elle dégage une très
belle énergie et je lui fais confiance. Je pense que travailler avec elle est
une force.
As-tu envoyé
ton manuscrit à des maisons dites classiques ?
Non. En
fait, j’y avais pensé lorsque j’ai commencé à écrire ce premier roman, mais j’ai
vite mis ça de côté. Je savais que si j’envoyais mon manuscrit à des maisons d’édition
classiques, il faudrait attendre de longs mois pour avoir une réponse. J’étais
trop impatiente de présenter ce premier roman et j’avais aussi très envie d’avoir
les avis des lecteurs. Et puis, comme ma nouvelle au format numérique avait
bien fonctionné, et que je vois certains auteurs auto-édités réussir, ça m’a
vraiment motivée !
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Pour retrouver la nouvelle et le roman policier de Monia Boubaker, c'est ICI
Excellence découverte et à très vite,
Sonia
Ravie d'avoir fait la connaissance de Monia ! Bonne continuation !
RépondreSupprimerEntre Librinovette :)
SupprimerGreat reading yoour blog post
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