J'ai décidé de vous faire un joli cadeau !
Je vous propose de lire un extrait de "La douleur des sentiments" qui met en scène deux des personnages principaux ; Vincent et Nina.
Un brin de sensualité mélangé à léger goût d'érotisme...
pour commencer !
Extrait - "La douleur des sentiments"
L’alcool continuant à l’anesthésier,
elle tira Vincent par le bras et le traîna sur la piste de danse qui commençait
à se remplir. Quelques couples de danseurs se déchainaient au rythme de la
salsa. Une, deux, trois… quatre, cinq, six. Des pas maitrisés, des
déhanchements précis et sensuels. Elle lui prit les mains et les mis autour de
sa taille. Vincent l’attira vers lui afin de sentir son corps contre le sien. Nina
était dans ses bras Il la fit tourbillonner au son de la musique cubaine
sentant son corps se déhancher contre lui sans retenue. Leurs doigts
s’entremêlèrent, leurs jambes se frôlèrent, leurs parfums se mélangèrent. En
quelques pas de danse, ils ne firent plus qu’un. Il l’attira à nouveau contre
lui en la serrant un peu plus fort par la taille et plongea son regard dans ses
prunelles pétillantes. Il pouvait sentir sa chute de rein sous ses paumes. Sa
respiration chaude contre sa bouche entrouverte devint de plus en plus
saccadée. Il se tenait contre elle. Immobile. Les yeux dans les siens. Les
notes de musique leur paraissaient lointaines et la foule absente. Ils étaient
seuls sur la piste de danse. Seuls, les yeux plongés dans ceux de l’autre.
Vincent était prêt à succomber, prêt aussi à profiter de l’état mélancolique
dans lequel était Nina et du nombre incalculable de verres ingurgités dans la
soirée. Il avait très envie de l’embrasser, mais quelque chose le retenait. Il
se ravisa et se dégagea de son étreinte pour établir une légère distance.
Sentant le corps de Vincent se détacher d’elle, Nina le retint, puis approcha ses
lèvres contre les siennes et les yeux mi-clos, l’embrassa timidement. Cédant à
cette ivresse, il lui rendit son baiser. Leurs langues se caressèrent
lentement, langoureusement, se laissant porter par l’enivrement.
Lorsqu’ils sortirent du
bar, le vent s’était levé, les rafraîchissant quelque peu. Vincent tenait Nina
par la main qui riait à gorge déployée.
— Mais qu’est-ce qui te fait rire comme
ça ? demanda Vincent.
— Je ne sais pas. Je suis bien. J’ai passé
une bonne soirée et pourtant je me sens tellement seule, tu sais.
Sa voix avait
soudainement changé. Il s’avança vers Nina et la prit dans ses bras avec un
élan naturel.
— On va prendre un taxi, je vais te
ramener. Donne-moi ton adresse.
— Embrasse-moi !
— Non, répondit-il d’un
ton doux, mais ferme. Il faut rentrer maintenant. Il se fait tard.
— Je ne veux pas,
Vincent. Retournons danser. S’il te plaît, supplia-t-elle en étouffant un
hoquet.
— Je pense que tu n’es
pas en état.
Il arrêta un taxi en
pleine rue et communiqua l’adresse de Nina au chauffeur. Il démarra, tourna sur
la droite et prit le Boulevard Sébastopol sans se préoccuper d’eux.
— Quelle heure est-il ?
demanda-t-elle, la tête appuyée sur l’épaule de Vincent.
— Trois heures du matin.
— Trois heures ! Je ne sais même pas
si Greg est rentré et tu sais quoi ?
— Non, mais tu vas me le dire.
— Hé bien je m’en fous ! lâcha-t-elle
dans un éclat de rire.
— Je crois que tu es fatiguée et
sacrément bourrée ! J’ai gardé ton numéro de téléphone dans mon
répertoire, je t’appelle demain pour savoir si tu vas bien. Ok ?
Elle acquiesça en
prenant sa main dans la sienne, et sans dire un mot, sans vouloir se défaire de
cette emprise, il se laissa guider. Elle embrassa les doigts de Vincent un à un
et déposa sa paume sur sa poitrine. « Tu ne devrais pas faire ça »,
murmura-t-il la fixant à moitié gêné. Mais elle n’avait que faire de ses dires.
Elle retint sa main l’engageant à rester ainsi. Lorsqu’il glissa sa main sous
son cache-cœur pour presser légèrement son sein gauche, il se sentit partir.
N’y tenant plus, il empoigna le cou de Nina qu’il serra légèrement. Les
effluves de son parfum s’échappèrent de sa peau laissant traîner une senteur
d’agrumes, de fleurs et de praline. Il mordilla timidement ses lèvres, n’osant
se lâcher et dans une pulsion incontrôlable, ne refréna plus son désir de lui
donner ce qu’elle voulait. Il l’embrassa fougueusement, enroulant sa langue
autour de la sienne. Le bassin de la jeune femme se rapprocha de son corps.
Elle murmura quelque chose d’inaudible contre sa bouche. Il ne comprit pas tout
de suite les mots prononcés, mais les devina lorsqu’elle déboutonna les
premiers boutons de sa chemise. Elle caressa son torse recouvert d’une légère
toison brune et embrassa son cou. Il se sentit durcir sous son pantalon au contact
de sa main sur sa peau nue.
— Nina arrête. S’il te plaît, soupira
Vincent.
Il rejeta sa tête vers
l’arrière et leva ses yeux au ciel. Il se débattait avec sa conscience ;
il avait envie d’elle, mais pas comme ça, pas dans ces conditions.
— Vincent, emmène-moi chez toi.
Il se passa nerveusement la main dans
les cheveux.
Résister
et ne pas succomber. Il ne faut pas, ce serait profiter de la situation et je
ne veux pas.
Il reprit ses esprits et répondit
calmement.
—
Nina,
ce n’est pas raisonnable et tu dis ça parce que tu as bu. On a bu tous les deux
et ce serait une erreur d’aller plus loin. Ton ami doit t’attendre à la maison.
—
Non,
je dis ça parce que je n’ai pas envie de rentrer. Et si ça se trouve, il n’est
pas là. Il doit être avec cette traînée que j’ai vue sur la photo dans sa
mallette et...
Nina se tut. Sans comprendre un traitre
mot de ce qu’elle lui racontait, Vincent tenta à nouveau de la raisonner en
ajoutant,
—
Vu
l’heure, il doit être fou d’inquiétude.
—
Rassure-toi. Greg ne l’est jamais. Et s’il l’était réellement, je pense qu’il
m’aurait déjà laissé une bonne quinzaine de messages, et ce n’est pas le
cas ! dit-elle en désignant son portable qui n’affichait
aucun message.
N’écoutant que son corps, elle prit son
visage entre ses mains, bomba sa poitrine, cambra ses reins et l’embrassa à
pleine bouche. « J’ai envie de toi », insista-t-elle. Les pulsions de
Vincent prirent le contrôle de son corps. En guise de réponse, il lui rendit
son baiser avec fougue. Seul le cuir des sièges crissant sous leurs mouvements
résonnait à l’arrière de la voiture, brisant le silence. Chaque millième de
secondes passées l’un contre l’autre rendait l’instant torride. Il avait envie
de l’emmener chez lui, de l’effeuiller lentement avant de la prendre contre le
mur du salon. De la dévorer, de la caresser, rien que pour entendre ses
gémissements dans le creux de son oreille, il voulait qu’elle s’empale sur lui,
qu’il sente son sexe inondé par son fluide avant de jouir en elle.
—
Vous
êtes arrivés, informa le chauffeur, les arrachant de leur frénésie.
Vincent revint brusquement à la réalité.
Le souffle haletant, il sortit du taxi comme un chien fou et fit le tour du
véhicule. L’air frais lui fit du bien. Reprenant peu à peu ses esprits, il lui
ouvrit la portière et l’aida à sortir. Il demanda au chauffeur de l’attendre
quelques minutes, le temps de la raccompagner à sa porte d’entrée.
—
Vincent,
parvint-elle à articuler. Je m’en veux, je suis désolée. J’ai honte.
—
Mais
non, tu n’as pas à l’être. On mettra ça sur le compte de l’alcool c’est tout.
Je t’appelle demain. Ok ?
—
Ok.
Elle sourit timidement et eut du mal à lâcher son regard.
Il aurait voulu que cette fin de soirée
se passe autrement. Qu’elle ne soit pas éprise d’un autre homme, qu’elle ne
soit pas...
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire